0%
loading
  

Sujets :

Cognard+Jeannès

a. Patronymes

b. Recherches

c. Ascendance

d. Téléchargements


Chroniques

a. Kerothèque

b. Ludothèque

c. Sonothèque

d. Photothèque


Erge-Vraz 1790

a. Recherches

b. Parcelles

c. Pages Doc

Anthroponymie

Base : db206332598Table : mjcFamilles : 1634Individus : 5187

Nom étudié = Jannes/Jeannes

La légende de l'origine espagnole ou portugaise du nom du fait de sa terminaison en -es et pouvant indiquer une filiation - "Fils de Jean" - a introduit l'image de la Grande Armada au large des côtes bretonnes. Mais cette hypothèse est démentie par la science onomastique bretonne qui considère que c'est un matronyme de Jan ou de Jean, c'est-à-dire un nom transmis par la mère, ce à une date antérieure au 17e siècle.

Significations : "matronyme du prénom Jan ou Jean, "Dieu accorde""

Sources : geopatronyme.com, A. Deshayes

Généalogie familiale : 243 

Variantes du nom : JEANNES / JANNES / JOANNES / JEANNÈS

A la fin du 19e siècle, les Jannès et les Jeannès étaient toujours majoritairement des Finistèriens sur le territoire français, et plus particulièrement sur les communes de St-Yvi, Elliant et Beuzec-Conq. Quant à l'origine des Jeannès/Jannès (avec ou sans accent sur le dernier e), il semble attesté que, dès le 16e siècle, elle soit localisée sur le pays mellenick (Elliant, St-Yvi).

Albert Deshayes, docteur en études celtiques, précise dans son dictionnaire l'origine du matronyme :

Dictionnaire des noms de familles bretons - Albert Deshayes, Edition 2005 Chasse-Marée.

(p. 94)

Abjean (Abyan, 1427, Plésidy ; Abjean, 1592, Plounévez-Lochrist ; Abjan, 1652, Ellestrec ; Abian, 1679, Saint-Servais ; Abean, 1701, Landéda) est formé à partir du nom Jean (Jean, 1608, Ergué-Armel, 1633, Quimper) mais la variante graphique Jan (Jahan, 1382, Fouesnant ; Jan, 1571, Plouézec, 1633, Landudal) semble plus répandue ; elle est en fait une lecture francisée de Ian, forme prémoderne du moderne Yann (Iann, 1621, Quimper ; Yann, 1722, id.) avec variante Yan (Yan, 1628, id.). La forme médiévale persiste dans la variante Jehan (Jehan, 1302, 1426, Lanrivain, Locamand, Mellac, Moëlan, Paule, 1427, Cléguérec, 1431, La Feuillée). Si Jehan peut noter le moyen breton Iahan, Jan note le breton moderne Yann, les desservants des paroisses ou trèves traduisaient régulièrement les noms en relation avec le calendrier des sains romains. Toutes les formes de ce nom sont issues de l'hébreu Yaveh, Jehovah par l'intermédiaire du latin Johannes au sens de "Dieu accorde". "La vogue du prénom en Bretagne au Moyen Age est due au cultee de sain Jean Baptiste, popularisé par les Templiers après les premières croisades", observait Francis Gourvil.

Les dérivés en -es, Yannès (Yannes, 1694, Kerfeunteun ; Yannez, 1743, Quimper ; Yanez, 1754, id.), Jannès (Jannes, 1605, Elliant, 1692, Locmaria-an-Hent), Jeannès (Jeannes, 1607, id. ; Johannes, 1632, Briec) ou en -ez, Jannez (Jannez, 1726, Quimper) sont des matronymes.


Le même auteur met en exergue cette hypothèse étymologique dans son étude publiée chez Skol Vreizh en 1985 :

Noms de famille bretons - Albert Deshayes, Skol Vreizh, n° 1.

(p. 13)

Les suffixes -es ou -o (-es marque du féminin et -o à valeur hypocoristique) très répandus dans les noms vannetais ne leur confèrent pas une origine espagnole comme le pensent généralement les porteurs de ce nom.